Coups de coeur

 de Jean, bénévole : Je découvre Mélissa Da Costa au travers de son premier roman. Que d'émotions !!!

Emile a 26 ans, est atteint d'un Alzheimer précoce. Son espérance de vie est de 2 ans. Il refuse de participer à des essais cliniques. Il met une annonce sur un site :

« Petitesannonces.fr : Jeune homme de 26 ans, condamné à une espérance de vie de deux ans par un Alzheimer précoce, souhaite prendre le large pour un ultime voyage. Recherche compagnon(ne) pour partager avec moi ce dernier périple. »

Malgré tout, très surpris, il reçoit une réponse …

J'ai beaucoup aimé ce livre (vous me direz : avec le succès qu'il a !!!). Je suis plutôt un lecteur de Policier, Thriller, Fantasy et je vous avoue que je craignais beaucoup un livre un peu « sucré ». Alors là, pour le coup, pas du tout. Ça a été un tremblement de terre d'émotions tout au long de ma lecture et je ne vous dis pas la fin. Dans un texte émaillé de citations, toutes judicieusement placées dans des moments clés, j'ai suivi avec bonheur le rapprochement des deux personnages. Le style est sobre mais les descriptions sont percutantes et la lecture est fluide. La fin est très dense et décrite avec beaucoup de sensibilité.

Je ne peux que vous recommander cette lecture.

 de Jean, bénévole : Deuxième enquête de Mina et Vincent, les personnages de Camilla Läckberg et Henrik Fexeus. L'équipe de Julia est chargée de l'enquête sur l'enlèvement de William, petit garçon de cinq ans. Trois jours plus tard, on retrouve son corps. L'équipe fait le rapprochement avec l'enlèvement de Lilly survenu quelques mois plus tôt et qui s'était terminé de la même façon…

Les auteurs répètent un peu le même schéma que dans « La boîte à magie ». Tout en suivant l'enquête on va se trouver mêler aux problèmes personnels de toute l'équipe. On pourrait penser que toutes ces digressions nous éloigneraient de l'intrigue. En fait non ! Par ce procédé, j'avais franchement l'impression d'être un collègue. Nos deux héros sont toujours aussi névrosés et leurs attitudes lors de leurs retrouvailles m'ont laissé penser qu'il pourrait se passer quelque chose entre eux… Le rythme est toujours soutenu et la fin est surprenante et peut-être un peu too much.

Une petite suite si on en croit la citation de la page 711 : « il devait payer. Plus de quarante ans après la mort de sa mère, il allait enfin recevoir sa punition. Il ne savait pas par qui. Ni quand ça allait arriver. Il savait seulement que c'était en préparation. »

Franchement, j'ai hâte.

 de Jean, bénévole : Je connais Camilla Läckberg pour avoir déjà lu plusieurs de ses livres. Jamais je ne l’avais vu associée pour écrire un livre à quatre mains.

Mina Dabiri , jeune enquêtrice, demande à Vincent Walder, célèbre mentaliste et illusionniste, d’aider la police à établir le profil psychologique d’un tueur.

Pourquoi lui, justement ? Parce qu’il est mentaliste et illusionniste. Tuva a été assassinée dans une boîte à magie transpercée par des épées. Robert a été découpé en trois morceaux  dans une autre boîte à magie, et on découvre que le suicide d’une jeune femme était en fait un crime. Chaque cadavre est marquée d’un chiffre romain et est accompagné d’une montre indiquant l’heure du crime.

Pour Vincent, la date, l’heure et le chiffre romain forment un code qu’il doit craquer pour comprendre la logique du tueur.

Voilà un livre dont la structure n’est pas ordinaire. L’intrigue démarre très fort. Dès les premières pages on assiste, comme si on y était, à l’assassinat de Tuva. (Je me dis : « faudra s’accrocher » - la description de l’événement est très réaliste). Et puis, toute l’action s’arrête pour faire connaissance avec les différents protagonistes. Vincent Walder, obsédé par les nombres pairs, toujours occupé à compter puis Mina, névrosée et percluse de tocs et l’équipe de Police qui ont tous aussi quelques casseroles à leur actif.

J’ai failli m’arrêter à la page 45, tellement ces détails m’avaient sorti de l’enquête. Je me suis fait violence et j’ai continué… Grand bien m’a pris. Le deuxième crime relance l’histoire et m’a permis de « raccrocher les wagons » et de ne plus lâcher… L’enquête avance doucement mais très sûrement. Même les petites digressions, qui bien souvent agacent, sont utiles à la progression de l’intrigue parce qu’il y a toujours un petit indice qui y traîne.

Les personnages sont très attachants et très sympathiques. Leurs problèmes les rendent terriblement humains. C’est Julia, cheffe de l’équipe, préoccupée par son traitement hormonal pour avoir un bébé. C’est Peder qui ne dort pas à cause de ses triplés. C’est Christer, solitaire et bougon. C’est Ruben, le macho qui a réponse à tout mais toujours à côté de la plaque.

Le style est efficace. Les phrases courtes et les chapitres courts donnent un excellente dynamique au texte. Les flashbacks nous permettent d’avancer dans notre propre enquête.

La fin est haletante. Je ne saurai que vous conseiller ce pavé de 650 pages pour 900g (c’est lourd pour un livre - Pourriez pas faire deux tomes, SVP ?…)

 de Jean, bénévole : Un road-trip rocambolesque, truculent, jubilatoire, déjanté…Mais pas que …!!! Cet ouvrage est le premier roman de Jonas Jonasson. Il y raconte les péripéties d’un centenaire…

Nous sommes le 2 Mai 2005 et Allan Karlsson est en maison de retraite. Il décide « de faire le mur » le jour de son 100ème anniversaire. Il passe par la fenêtre et se sauve jusqu’à la gare routière. Là, il rencontre un jeune homme avec une grosse valise. Le jeune ayant un besoin pressant, demande à Allan de surveiller son bagage. Sur un coup de tête, Allan décide de prendre le premier bus et emmène la valise … Je ne peux aller plus loin dans le récit sinon je dévoilerai tout et pourtant je n’ai pas bu de vodka (cette allusion vous ne pouvez la comprendre qu’en lisant le livre… et toc!)

Mon ressenti :
Les chapitres sont courts et contiennent beaucoup de dialogues. Ce qui rend la lecture très dynamique. Le vocabulaire est simple par contre les noms suédois, je n’vous dis pas. Les personnages sont hauts en couleurs. Ils sont tous très attachants (les bons comme les truands). Une mention particulière pour « le vieux », prénommé Allan qui ne manque pas d’une imagination à toute épreuve. Les aventures s’enchaînent à un rythme très soutenu et même si, parfois, cela paraît disproportionné cela reste crédible car c’est tellement bien « vendu ». La biographie d’Allan alterne avec les aventures qu’il vit durant son escapade. (Cette façon de raconter l’Histoire me fait penser à la trilogie de Stéphanie Janicot : « La mémoire du monde ». Je dirai un bon grain de folie en plus pour Jonasson).

Bref, je ne me souviens plus avoir autant ri en lisant un polar (pourtant dans « les enquêtes du département V » l’humour est omniprésent). Si vous êtes un peu déprimé par tout ce qui se passe autour de vous actuellement, consommez ce roman sans modération. Allez, bonne lecture !!!

 d'Angélique, bibliothécaire : Contrairement à ce que l'on peut croire, les parents aussi peuvent être accros aux réseaux. Bon livre pour comprendre les dérives des réseaux sociaux et ce que subissent les ados dans ce monde numérique. Une envie de faire manger son téléphone à la mère !

 de Jean, bénévole : Mise en image par Thomas BAAS de deux chansons de Grand Corps Malade.

La première : « Définitivement ». Trois mois avant l’accouchement, Fabien parle à son futur bébé. 

« T’es pas encore là mais déjà je vois beaucoup les choses différemment
Tu vas bousculer ma vie, définitivement »

La seconde : « Tu peux déjà ». Son deuxième garçon a 3 ans. Fabien lui dit raconte les frissons qu’il a ressenti lors de sa naissance.

« Tu peux déjà, et tu pourras compter sur moi et sur tes doigts
Tu peux déjà, et tu pourras chanter celle-là, elle est pour toi »

Les mots sont percutants, tendres. Et font mouche à chaque fois. Les dessins, très fins, représentent des scènes de la vie quotidienne tout en douceur. Ambiance quiétude ! Il n’y a que de l’Amour dans ces textes. Très beau livre pour tous les papas et futurs papas.

 de Jean, bénévole : 2006 - Deux petites de six ans, voisines, disparaissent le même jour sans laisser de traces.
2016 – Un charnier d'enfants est découvert. Dans l'amas des corps une enfant, encore vivante, est retrouvée. Le SRPJ de la Gendarmerie de Meaux est chargée du dossier. Une enquête difficile commence…

Au cours de la lecture, j'ai changé d'attitude vis-à-vis de l'histoire. D'abord, l'incompréhension. Nous sommes en 2006. L'auteure commence par nous présenter une petite fille, Eléanor, en conflit permanent avec elle-même (qui a des difficultés à s'identifier, la tête pleine d'images et de souvenirs) et ses parents qui sont très sévères (cf les différentes citations que j'ai pu relever). A cela, vient s'ajouter le portrait d'Aline, une femme anorexique, en pleine dépression depuis la disparition de sa fille Charlie. Enfin, on saute en 2016 et apparait Joy, adjudante à la Gendarmerie, qui se débat entre les effets d'un début de grossesse et la colère contre le géniteur qui voulait qu'elle avorte. Bref, j'étais complètement perdu et prêt à abandonner.

Ensuite, l'intérêt. On est en 2016. Un charnier est découvert. La Gendarmerie est appelée sur les lieux et trouve une enfant vivante. Dans le même temps, Eléanor est déposée, battue presque à mort devant la porte d'Aline. Là, Aline reconnait sa fille Charlie…

Enfin, c'est le Page-Turner. On suit l'enquête qui est pleine de rebondissements. Et là, on ne lâche plus.. Et une fin, bien sûr, digne d'un grand thriller.

L'auteure a su montrer les doutes et les angoisses de la petite fille qui ne sait plus qui elle est, perdue entre réalité et souvenirs. On ressent sa crainte, voire sa peur devant sa mère. J'ai été bouleversé de voir comment les enfants étaient conditionnés. J'étais dans l'angoisse lorsque le Lieutenant Barrère est touché personnellement. Un livre noir, âmes sensibles s'abstenir. Mais pour les amateurs de thrillers, c'est un vrai bijou.

 de Jean, bénévole :  Aficionado d’Olivier Norek, cet opus ne va que renforcer mon addiction !!!

Coste, capitaine de police, personnage récurrent de l’auteur, s’est retiré sur l’île de Saint Pierre près du Canada. La perte d’un de ses hommes lors d’une opération l’a anéanti moralement. Il a, cependant, accepté d’être gardien dans une safe house (logement, secret défense, pour permettre d’interroger les repentis dans le cadre du programme Protection des témoins).

Anna, jeune fille de 24 ans, est découverte dans un sous-sol après 10 ans de disparition. Il s’avère qu’elle est une des victimes du « voleur d’enfants ». Cette découverte relance l’enquête sur ces disparitions, au nombre de dix, non élucidées. Afin de protéger Anna Paris décide de l’envoyer à Saint Pierre dans le cadre du programme de la protection des témoins. Charge au capitaine Coste de l’interroger.

L’enquête avance grâce aux informations fournies par Anna et peu à peu on arrive à faire le portrait du ravisseur. 

Un homicide sur l’île de Saint Pierre met le feu aux poudres…

Voilà un roman pas banal pour un policier. Bien sûr on y trouve un côté thriller avec un criminel qui se faufile comme une anguille, un côté polar avec une enquête menée en parallèle en France et à Saint Pierre et Miquelon mais aussi l’auteur aborde des thèmes très difficiles comme l’inceste, l’emprise du ravisseur sur sa victime, la duplicité et la résilience. Durant tout le récit, on doute : Anna est-elle complice ou subit-elle…

L’épilogue lève le voile et la fin reste surprenante. Le style très épuré rend le texte très dynamique. La traque, racontée en paragraphes courts surmontés d’un timer, est intense. Un excellent Norek que je vous encourage à découvrir.

 de Guylène, bibliothécaire : C'est l'histoire romancée d'Edmond Albius, jeune garçon esclave réunionnais à qui l'on doit la découverte de la technique de fécondation de la fleur de vanille. Ce moment de lecture très agréable vous plongera dans le monde des orchidées mais aussi dans l'Histoire de La Réunion pendant la période de l'esclavage. Ce sera aussi l'occasion de découvrir quelques mots et phrases créoles, ainsi que des paysages luxuriants. 

 de Jean, bénévole : J’ai lu le roman en Août 2022. Découvrant l’adaptation BD, j’ai voulu voir ce que cela pouvait donner.

La capitaine de police Chastain, officiant au 36 à Paris, est grièvement blessée lors d’une intervention et un de ses hommes est mort. Considérée comme dangereuse pour elle et son équipe, sa hiérarchie décide de la mettre au vert avec la ferme intention de « la virer ». Elle est envoyée dans un village de l’Aveyron. L’objectif, établir un rapport sur l’inutilité de garder une brigade sur les lieux. A peine arrivée, un fut est récupéré sur le lac artificiel créé lors de la construction du barrage. A l’intérieur, des ossements humains…

Le roman fait 400 pages, la BD n’en fait que 136. Alors, quel impact sur l’histoire dans ce changement de format ? Tout d’abord, les dessins. L’adage nous dit qu’ « un bon dessin vaut mieux qu’un long discours ». Cela se vérifie ici. Les paysages, la recherche dans les eaux profondes du lac sont beaux et les couleurs agréables. Un bémol à propos des dessins des personnages, je regrette que les traits soient un peu épais. Ensuite au niveau de l’histoire, j’ai retrouvé les caractères marqués des personnages du livre et toute l’intensité de l’enquête.

C’est donc une excellente adaptation. Se lit très facilement et très rapidement donc aucune excuse de ne pas vous y mettre.

 de Tanguy, bibliothécaire : Autant le Chat Potté 1 ne m'avait pas emballé, autant le 2, qui n'est pas la suite du premier, m'a vraiment plu. Dans cet épisode, il ne reste à Potté qu'une seule vie (car un chat en a neuf !) et il part à l'aventure pour obtenir l'étoile à voeux qui lui permettra de récupérer toutes ses vies, afin de continuer sa carrière de héros populaire. Le chemin qu'il va parcourir pour atteindre son but lui fera rencontrer des personnages vraiment charismatiques et intéressants, même les secondaires, et le placera dans des scènes d'action spectaculaires. Graphiquement c'est très joli, il y a une bonne dose d'humour, des réflexions sur ce qui nous pousse à agir, la solitude et la famille... C'est un bon film aussi pour les adultes. Mention spéciale pour le personnage du Loup, excellent.

 de Jean, bénévole : Séduit par l’écriture d’Eric de Kermel lors de ma lecture de « La libraire de la Place aux herbes », c’est tout naturellement que je me suis plongé dans la lecture de ce roman.

Ana, écologue reconnue, fait un malaise suite à une très grosse erreur professionnelle. Elle part dans les Alpes pour s’y ressourcer et faire le bilan de sa vie. Elle y retrouve ses amis d’enfance. Les activités et la vie quotidienne redonnent du punch à Ana et bientôt elle se sent prête à se libérer d’un secret…

Au delà de cette petite intrigue qui sert de support à l’histoire, ce roman est une ode à la Nature. Les descriptions de la Vallée de la Clarée sont sublimes et m’ont redonné envie de retourner pour y randonner.

Pourtant, ce n’est pas un polar ni un thriller mais je n’ai pas pu lâcher ce livre. Je l’ai lu d’une traite et j’ai été souvent ému par les relations humaines qui liaient les différents personnages. Un beau livre qu’il ne faut pas manquer.

 de Jean, bénévole : Livre couronné par le Goncourt des Lycéens en 2019 et par le Prix Interallié 2019. Whoufff !!! Quel coup…

Jean et Claire Farel forment un couple de pouvoir. Lui est un journaliste politique très célèbre proche des hautes sphères de l'Etat. Elle est une essayiste féministe engagée. Leur fils, Alexandre, est un étudiant brillant à Stanford aux États-Unis. Lui doit être décoré de la Légion d'honneur par le Président de la République, elle va devoir débattre à propos d'événements passés à Cologne et dont elle a écrit un article.

Une accusation de viol vient fracasser cette parfaite réussite sociale.

Ce roman se déroule en trois parties. 

Il nous présente dans un premier temps les protagonistes en campant leur caractère par forcément attachant. Ainsi, la fatuité du Père, ses certitudes assenées nous le rendent antipathique. La Mère, plus fragile, est plutôt attachante. Le fils, n'est pas à priori sympathique. Légèrement imbu de sa personne, il est asocial.

Dans la seconde partie, on suit le drame, les investigations et les premiers dégâts causés par l'agression. Les caractères des deux personnages impliqués sont décrits avec beaucoup de finesse. L'ambiance pesante lors du dépôt de plainte met en évidence les fragilités de la jeune fille et les interrogatoires tendus pendant la garde à vue soulignent le désarroi du garçon.

Enfin, l'auteure nous amène au procès que nous suivons de bout en bout. La tension est perceptible lors des interrogatoires tant de la Présidente de la Cour que des avocats des deux parties. Enfin, si la plaidoirie de la Partie Civile est d'un féminisme absolu, celle de la Défense est d'une grande modération appelant à éviter les caricatures et les excès. Néanmoins, elles sont poignantes.

Je ne voudrais pas être à la place des jurés… Un livre dont le sujet concernant les violences faites aux femmes ne peut que nous interpeller. 

 de Jean, bénévole : Bouleversant, horrifiant … Je découvre Karine Tuil au travers de ce roman qui m’a complètement retourné.

Alma Revel est juge d’instruction dans le pool antiterroriste. Elle est dans l’angoisse perpétuelle face aux menaces permanentes qu’elle reçoit et face à des décisions difficiles qu’elle doit prendre tant sur un plan professionnel que sur un plan privé. Nous suivons, en parallèle, l’instruction du dossier d’un jeune musulman incarcéré en préventive depuis son retour de Syrie qui devrait déboucher sur une libération ou non et les difficultés du quotidien de son couple qui part à vaut-l’eau.

Je n’irai pas plus loin dans le synopsis au risque de déflorer le roman.

Par cet ouvrage, Karine Tuil ouvre une fenêtre sur le travail de fourmis des juges d’instruction et ici en particulier ceux de l’antiterrorisme. Le doute de commettre une erreur irrémédiable, la pression de la Défense, la pression du Procureur ou encore la pression populaire par des messages de menace, écrasent le juge. Et cette tension est très bien ressentie durant la lecture.

Je me suis très attaché à la juge et j’ai vraiment vécu sa prise de décision comme si je l’avais prise moi-même. Et comme on dit : gare à l’effet papillon. C’est un livre tout en tension mais qui ne se lache pas. Même si, à un moment, j’ai eu les larmes aux yeux, je vous engage à découvrir ce texte fort.

Je ne suis pas prêt à oublier ce livre.

 de Jean, bénévole : Nous sommes au pays des animaux. Jefferson est un petit hérisson. Aujourd’hui, il doit passer chez le coiffeur pour faire tailler sa houppette. Arrivé au salon, la porte est fermée mais une cliente est endormie sous le casque. Sentant que quelque chose ne tourne pas rond, il fait le tour de la maison et entre par la fenêtre du jardin. Il découvre alors l’impensable. Le coiffeur est allongé au sol, une paire de ciseaux plantée dans la poitrine. En voulant porter secours, Jefferson a enlevé les ciseaux et à ce moment là, la cliente se réveille. 

Tout accable Jefferson, il est le meurtrier… Il se sauve et il est rejoint pas son ami Gilbert, un cochonnet, qui prend les choses en main. Celui-ci arrive à convaincre Jefferson de partir au pays des humains pour retrouver les meurtriers. Vont ils réussir cette incroyable escapade ?…

Un véritable roman policier. Tous les ingrédients y sont : indices, suspens, rythme… Et puis bien sûr des personnages super attachants : Jefferson un tantinet timide, Gilbert plein d’enthousiasme et d’humour. Sans compter toute la bande qui les accompagne. Mais surtout dans ces lignes divertissantes l’auteur fait passer plusieurs messages. La maltraitance animale qui y est décrite en termes suffisamment éloquents. (La description de l’abattoir m’a fait penser à certains reportages de L214). Et puis, beaucoup plus positivement, l’amitié et la solidarité qui permettent de faire bouger les choses.

Un livre que je recommande aux jeunes lecteurs sans modération.

 d'Isabelle A, bibliothécaire : Coup de cœur pour ce documentaire acquis lors de la dernière commande pour le pôle "animaux" : je vous laisse la surprise de cette nouveauté, personnellement je me suis régalée !
 
Juste pour vous mettre en appétit :
Muriel Bec, l'auteure, est spécialiste de la mise en scène animalière ; vous avez sûrement vu à l'écran sans le savoir, au moins l'un de ses protégés (cinéma, pubs, etc. … Ils sont partout !).
Et ses protégés … Saviez vous qu'ils habitent à à peine une vingtaine de kilomètre de notre communauté de communes, dans un domaine tout particulier qu'elle a créé ? 
Une autre manière, originale, d'en apprendre un peu plus sur ces "personnes animales" avec qui nous frayons tous de différentes manières...
 
A découvrir !

 d'Isabelle D, bibliothécaire : Comment retrouver de l'air quand le quotidien et son rythme infernal nous étouffe ?
Edouard Cortès a choisi, pour se libérer du « monde d'en bas », d'aller vers celui « du haut » : au bord du gouffre, il va quitter femme et enfants pendant plusieurs mois pour vivre dans une cabane de sa propre construction, nichée dans un arbre en pleine forêt. Loin des réseaux sociaux et du tumulte de la société, il trouve une échappatoire dans le silence et la contemplation solitaire, et redécouvre des sensations essentielles au bien-être de chacun.

Enfant, je rêvais d'avoir une cabane dans un arbre de mon jardin. Une cabane pour y jouer, rêver et même y dormir mais les arbres de mon jardin n'etaient pas assez grands ! 

En lisant cette BD, cette cabane dans ce beau chêne, c'etait aussi un peu la mienne.

Des dessins aux couleurs magnifiques qui valorisent la nature.

 de Jean, bénévole : Ictus amnésique : amnésie temporaire pouvant être la conséquence d’un surmenage, hypertension, stress… orgasme. C’est sûr ce diagnostic que Nathalie, professeur de Français, commence ses vacances d’été à Uzès avec son mari. Une affiche « à vendre » sur la vitrine d’une librairie provoque chez celle-ci l’envie folle de changer de vie. Sur un coup de tête, le couple se porte acquéreur. Nathalie devient Libraire…

Ne nous trompons pas, le héros de ce roman  n’est pas la libraire mais le LIVRE. Eric de Kermel part de l’objet pour en faire un compagnon de vie.

Ainsi, il parle avec beaucoup de sensualité du papier :

« J’aime les papiers des pages qui se tournent, et dont parfois on se détourne. S’il est bien choisi, un papier consomme les mots, et les pages défilent avec gourmandise. Quand il dissone, il peut provoquer l’abandon du lecteur, irrité par un faux accord.

Un papier trop blanc ne convient pas à une histoire d’amour car l’amour n’est jamais tout blanc…

[…]

Un papier gaufre donne de la profondeur aux mots. Ils s’y impriment et s’installent confortablement… »

Il personnifie les mots :

« Entre chaque mot, un espace toujours égal  garantit une distance de courtoisie qui permet à chacun de ne pas marcher sur les pieds du voisin et de respirer à sa guise. »

Puis, au travers de rencontres avec ses clients, la libraire nous raconte l’importance et l’incidence des livres dans la vie de tous les jours. Ainsi, Cloé découvre sa liberté ; Jacques se pose et apprend la méditation ; Philippe se plonge dans les livres de voyages ; Leila apprend à lire ; Bastien retrouve son père ; Tarik retrouve la Vie ; Arthur s’affirme et Solange apprend à s’occuper d’elle.

A chaque fois le livre est sous-jacent à cette évolution. Eric De Kermel nous livre là une superbe P.A.L. qui ne peut que nous faire grandir. Un ouvrage incontournable pour tous les amoureux des livres. Dans une nouvelle vie j’aimerais être LIBRAIRE !!!

 de Cathie, bibliothécaire : Des textes poignants, forts. Un rapport à la langue française différent selon leur vécu, leur apprentissage. 

 d'Isabelle A, bibliothécaire : Il y a une quinzaine d'année, j'ai lu "Le garçon en pyjama rayé" qui m'a, ainsi que des millions de personnes dans le monde, retournée. Il y est originalement abordé, à travers les yeux d'un petit garçon, qui est ... le fils du commandant d'Auschwitz, l'abomination nazie des camps de concentration.
 
Cette fois, dans la suite écrite par l'auteur (non attendue, car le premier roman ne se présentait pas comme un "tome 1"),  ce n'est plus à travers les yeux naïfs d'un petit garçon de 9 ans, s'ignorant à peu près -de part son jeune âge- fils d'un officier nazi, que se déroule l'Histoire ; mais au travers des yeux de sa grande sœur adolescente, Gretel, qui après la capitulation va devoir traverser la suite de l'Histoire avec ce bagage innommable.
Sujet terrible, roman terrible, traité comme le premier, d'un point de vue original, celui de l'entourage familial des criminels. Sont-ils coupables au même degré ou à un moindre degré, complices "malgré eux", voire innocents ? Voici les questions lancinantes qui se posent à ces êtres en fuite.
Que va devenir Gretel, dissimulée sous de fragiles mensonges, en butte à la culpabilité, et surtout la haine d'elle-même et celle des autres ?

 d'Isabelle A, bibliothécaire : Voici un roman qui nous conte l'histoire, inattendue pour son époque, et passionnante d'une femme bien réelle (apparemment ultra connue mais que je ne connaissais pas) : Ménie Grégoire.
Celle-ci anima pendant près de 15 ans une émission radio sur RTL au succès phénoménal : 2 millions d'auditeurs en moyenne chaque jour. 
Une bonne cinquantaine d'années avant Mee Too, elle invite les auditeurs (bon, le plus souvent auditrices) à écrire leurs questions, témoignages ... Ou même appeler, dialoguer à la radio (ce qui est déjà une innovation en soi à l'époque, en plus de la présence d'une femme au micro) sur des sujets ordinairement tus, voire inavouables. Scandaleux ! Et salvateur pour beaucoup.
Attention c'est un roman, comme le précise l'auteure qui est une des petites filles, elle-même journaliste. Donc une fiction basée sur des faits réels, mais avec des personnages inventés quand même. 
Par contre entre deux chapitres, on trouve des lettres envoyées par les participant(e)s à l'émission, qui elles sont authentiques. Et rien que cela ... Ca vaut le détour.

 d'Angélique, bibliothécaire : Un roman historique qui vous met une vraie claque. Bouleversant, choquant, touchant. Les mots sont parfois difficiles à trouver pour expliquer ce que des êtres humains peuvent, volontairement, faire subir à d'autres. Ce livre est l'histoire d'une infirmière (qui deviendra médecin) noire dans les années 1970 aux EU. Elle va être le témoin d'une campagne de stérilisation forcée sur les femmes noires, mais surtout sur des filles d'à peine 12 ans. Elle pense dénoncer ce qui a été fait dans le planning familial où elle travaille, mais cela va bien plus loin que ça. Non seulement le gouvernement a laissé faire, mais ce sont également les femmes pauvres et étrangères, qui ont elles aussi subi ces stérilisations. L'auteure s'est inspirée d'une histoire bien réelle.

 de Carine, bibliothécaire : Une BD magnifique pleine de bienveillances et d'émotions. Le graphisme nous porte dans cette histoire avec des planches tellement bien détaillées que l'on ressent les sentiments des personnages. Chaque soir ce vieil homme voit cette petite lumière au fin fond de la forêt. D'où peut elle venir ? Il n'y a rien là-bas...

 de Tanguy, bibliothécaire : Un jeu dont l'aventure se parcourt obligatoirement à deux, sur le même écran. On passe une quinzaine d'heures à parcourir des niveaux très variés, beaux, avec une histoire drôle et émouvante sur un couple proche du divorce qui doit à contre-coeur faire équipe. Il y a des boss que vous n'oublierez pas. C'est peut-être bien mon jeu vidéo préféré.

 d'Anne-Fanny, bibliothécaire : Une BD très agréable à lire, et intéressante ! 3 tomes sont sortis pour le moment, où la pure fiction se mêle à la réalité, au travers de belles illustrations. Quelle idée sympa de recréer et de développer l’univers du compte de Champignac (Spirou), sur fond d’événements historiques ! Hâte de lire les prochains tomes, et de retrouver Pacôme, personnage loufoque, engagé et attachant !

 de Tanguy, bibliothécaire : Je ne m'attendais pas à autant apprécier cette BD qui déplace trois jeunes frères et soeurs de la ville, où ils mènent une vie difficile et assez malheureuse, à une forêt de l'Alaska, où la vie y est difficile mais différemment. C'est là qu'il réapprennent à écouter leur environnement.

 de Carine, bibliothécaire : Quand j'ai commencé à lire cette bd, j'avais l'impression d'être projeté dans un film d'animation. Le dessin est en noir et blanc et vraiment superbe. C'est un conte à l'origine, et comme tout conte il y a une belle morale.

de Coralie, lectrice

de Carine, bibliothécaire

 de Tanguy, bibliothécaire : 1er tome sur 2 d'une seule nouvelle enquête de Sherlock. Le scénario en lui-même est de qualité, il n'est pas naïf et j'ai particulièrement apprécié la fin. Les dessins et la mise en page sont exceptionnels, ils sont beaux, on s'habitue rapidement au design des personnages, et surtout la structure des pages représente la psychologie de Sherlock car nous sommes dans sa tête et nous suivons l'histoire selon sa manière de réfléchir. C'est vraiment bien et innovant. Je conseille d'emprunter les deux tomes d'un coup.

de Camille, bibliothécaire : Roman fantasy (fantasy léger léger) d'aventure maritime. Le début peine un peu à se mettre en place puis on ne lâche plus l'héroïne. J'attends la suite (et fin) avec impatience.

de Camille, bibliothécaire : Prix sorcière 2023. Western, dans lequel on retrouve les incontournables du genre (attaque du train, méchants très méchants sans foi ni loi). C'est un roman qui va au-delà du genre. C'est une histoire d'aventure, d'apprentissage, de vengeance qui se dévore à la vitesse d'un cheval au galop.

 d'une lectrice

d'Isabelle A, bibliothécaire : Franchement le genre d'histoire qu'on peine à croire vraie tellement c'est fou. 
Un vétérinaire qui parcourt les zones de guerre les plus dangereuses pour sauver des animaux se mourant dans des zoos, ou autres, pris au piège dans le conflit ...Avec à peu près la Terre entière qui lui rit au nez de l'absurdité de la démarche... Et sa réponse... est à découvrir.

de Cathie, bibliothécaire

d'Isabelle A, bibliothécaire : Roman dans l'air du temps, c'est à dire qui reprend un conte traditionnel... pour ici délicieusement le détourner. Roman ado, pour un public plutôt Young Adult, le conte de la princesse au petit pois va devenir D'Or et d'oreillers. Ca commence dans une ambiance plutôt Jane Austen, avec une petite touche d'insolence et de provoc sensuelle, puis vers une ambiance Tim Burton. Je n'ai pas été déçue du tout du détour.

d'Isabelle A, bibliothécaire : Gros coup de cœur pour ce roman complètement surprenant : les péripéties d'un robot seul rescapé d'une livraison (dont le transporteur s'est écrasé en mer) sur une île. Ce robot non encore "configuré" va se configurer "seul" en mode survie dans la nature, en se confrontant à celle-ci, aux éléments, à la nature. Et cela va donner un résultat étonnant... Je me suis retrouvée à la fin à m'être complètement attachée à un robot, tellement l'auteur s'y prend bien. Expérience ultra étrange et captivante !

d'Isabelle A, bibliothécaire

 de Tanguy, bibliothécaire : Cette BD documentaire sur notre consommation de l'énergie et son rejet de C02 m'a terrifié et donné de l'espoir. C'est une merveille, longue à lire.